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Adieu Monsieur Haffmann
Paris, 1942. Le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Joseph Haffmann propose à son employé Pierre Vigneau de lui confier sa bijouterie, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre prendra-t-il le risque d’héberger clandestinement son “ancien” patron dans les murs de la boutique ? Et si oui, à quelle condition ?
Avec en alternance: Grégori BAQUET ou Charles LELAURE, Alexandre BONSTEIN, Julie CAVANNA, Franck DESMEDT ou Jean-Philippe DAGUERRE, Charlotte MATZNEFF ou Salomé VILLIERS
Texte et mise en scène: Jean-Philippe DAGUERRE
Décor: Caroline MEXME
Musique / assistanat à la mise en scène: Hervé HAINE
Lumières : Aurélien AMSELLEM
Costumes: Virginie H
Collaboration artistique: Laurence POLLET-VILLARD6 nominations pour les MOLIÈRES 2018 dont 4 MOLIÈRES
Meilleur spectacle du Théâtre Privé
Meilleur comédien dans un second rôle - Franck DESMEDT
Révélation féminine - Julie CAVANNA
Meilleur auteur francophone vivant - Jean-Philippe DAGUERRE
Meilleur metteur en scène: Jean-Philippe DAGUERRE
Meilleur comédien du Théâtre Privé: Grégori BAQUETDu 13 janvier au 30 juin 2018
Soirées
Mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi : 21h
Matinée
Dimanche : 15hRelâches exceptionnels les 25/05, 9, 13 & 15/06
Tarifs
1° catégorie : 32 €
2° catégorie : 18 €
- de 26 ans: 10€Offre découvert du 13 au 17 janvier (-50%)
Jean-Philippe DAGUERRE - auteur et metteur en scène:" Je ne sais pas vraiment d’où m’est venu l’idée de cette pièce :
Sans doute de mes premiers souvenirs d’enfance avec “Bon Papa Alban” qui me promenait pendant des heures dans le cimetière de Montauban. On s’arrêtait devant chaque tombe, il me racontait la vie des morts… et j’adorais ça.
Sans doute de ce « voyage scolaire » à Auschwitz qui m’a éloigné de l’enfance tout en me rapprochant de l’horreur dont sont capables les Hommes.
Sans doute de tous ces amis touchés par la stérilité et qui cherchent par tous les moyens à avoir un bébé.
Une pièce qui parle d’amour, de courage et de peur... et qui au cœur de l’Histoire, aide à mieux comprendre le désordre des Hommes.
L’écriture d’Adieu Monsieur Haffmann par sa construction dramaturgique et rythmique peut faire penser à un scénario de film.
Autant j’adore le cinéma autant je n’aime pas le jeu “naturel” du cinéma au Théâtre. Je me suis attaché dans ma direction de jeu à proposer un point de vue rythmique guidé par cette conviction intime qui influence toutes mes mises en scènes du répertoire classique et contemporain : « Les temps du Théâtre ne sont pas les temps de la vie ».
On ne respire pas au Théâtre comme dans la vie, on ne parle et on ne bouge pas au Théâtre comme dans la vie.
Je pense en effet, que le Théâtre a pour devoir de proposer un langage de jeu « extra-ordinaire »… que ce soit au niveau de l’engagement physique et émotionnel ou de la valeur du son, des silences et du rythme… vigilance encore plus accrue quand on s’attaque à une écriture contemporaine qu’on peut vite tirer vers un côté “conversation” que je déteste.
Par ailleurs, je me retrouve tout à fait dans ce gentil reproche adressé par Anouilh à Jean-Louis Barrault qui jouait dans une de ses pièces : “Ce n’est pas vous mais le public qui doit pleurer”.
Donc pas de complaisance émotionnelle et narcissique, pas de quatrième mur, pas de gestes qui ne servent à rien, pas d’onomatopées gratuites qui précèdent ou concluent les répliques. J’ai voulu une parole forte et vive qui circule à travers des comédiens puissants et généreux qui transpirent le plaisir de transmettre cette histoire jusqu’au fond de la salle.
Même principe pour les costumes et la scénographie que j’ai imaginé sobres et efficaces. Je n’aime pas les décors et costumes trop illustratifs qui étouffent les comédiens. Je n’ai voulu que des éléments essentiels sur scène permettant aux spectateurs d’imaginer en deux temps trois mouvements qui sont les personnages et où ils se trouvent : une table, trois chaises et la radio dans la cuisine ; le bureau, deux chaises, un lit simple et le tableau de « La Femme assise » dans la cave… avec un fauteuil de cinéma on est au Cinéma, avec une plaque de bois on est dans une salle de claquettes. L’élégante sobriété du décor et des costumes impliquant évidemment une création lumière et sonore très fine"
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L'équipe
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