Cyril ROMOLI

Cyril Romoli a tout pour agacer.
Déjà, il a trop de cheveux.
Il joue du piano. Brillamment.
Il compose des mélodies. Délicates.
Quand il n’écrit pas ses textes (joliment), il sait s’entourer d’auteurs affûtés.
Et puis sur scène, il est chez lui.
Il faut le voir, en bon comédien qu’il est, attraper ses chansons à bras le corps. Il vous les donne avec une jubilation et un enthousiasme rares. Un naturel désarmant qui lui permet d’assumer des chansons en forme d’odes à lui-même. « Tant de séduction, tant de perfection ne peuvent susciter que l’admiration… »
Car Romoli chante l’amour. Mais pas comme tout le monde. Et l’on sent d’étranges frissons au détour d’un sourire. « On peut tout faire d’un souvenir, filer ses bas, crever ses yeux… »
Il manie le contre-pied en virtuose. Et l’on passe du suave à l’épicé. Bref ! Romoli a bien compris que le diable, c’est l’ennui. Et dans le voyage qu’il nous propose, il n’y a pas de place pour la morosité. Vous y croiserez des globes oculaires aventureux, des amours encombrantes, des poupées Barbie obèses, des jeunes filles capricieuses, des stylos Bic paranoïaques… Tout un monde onirique et subtil, généreux et fantasque… De quoi ravir…. Et agacer.
Tour à tour comédien, chanteur et musicien, Cyril joue sous la direction de Jean-Laurent Cochet , Robert Hossein, Guy Rétoré, Jean Menaud, Marion Bierry, Alain Sachs... Il chante dans Chance, La guinguette a rouvert ses volets, Ce soir il pleuvra des étoiles, Paradisco et dans Le Roi Lion au Théâtre Mogador où pendant deux ans il double les rôles de Scar et Pumbaa. Il compose également de nombreuses musiques de spectacles, travaille avec Laurent Viel, accompagne Néry, chante dans le Bringuebal. Dernièrement il a composé la musique du spectacle de Fellag, C’est à Alger, qu’il accompagne sur scène comme pianiste et comédien. En 2013 il incarne le comte d'Artois dans 1789, les Amants de la Bastille, mise en scène de Giuliano Peparini au palais des sports et en tournée... il compose également la musique du Cercle de Craie Caucasien de Brecht, mis en scène par Fabian Chappuis au Théâtre 13.