Georges FEYDEAU - Théâtre Montparnasse

Georges FEYDEAU

Georges FEYDEAU

G Feydeau

Georges Feydeau naît le 8 décembre 1862. Enfant désobéissant malgré une jeunesse dorée, il néglige ses études pour se consacrer au théâtre, encouragé par son père. Il tente une carrière d’acteur en vain et se tourne alors vers l’écriture. Son premier texte, Par la fenêtre, est joué en 1882, alors qu’il n’a que 19 ans.

Sa première grande pièce, Tailleur pour dames, qui est fort bien accueillie en 1886 au Théâtre de la Renaissance, lui vaut les encouragements de Labiche. Après ce succès, Feydeau connait une période difficile. Ses œuvres suivantes, (La Lycéenne, Chat en poche, L’Affaire Édouard,…), ne reçoivent au mieux qu’un accueil tiède. Entre-temps, il se marie le 14 octobre 1889 avec Marie-Anne Carolus-Duran, fille du peintre expressionniste Charles-Emile Carolus Duran. La consécration vient en 1892 avec le succès retentissant des pièces Monsieur chasse !, Champignol malgré lui et, dans une moindre mesure, Le Système Ribadier, œuvres qui lui valent le titre de « roi du vaudeville ». Dès lors, Feydeau enchaine les réussites : L’Hôtel du libre-échange et Un fil à la patte en 1894, Le Dindon en 1896, La Dame de chez Maxim en 1899, La main passe en 1902, Occupe-toi d’Amélie en 1908.

Il puise son inspiration de sa vie de noctambule triste, notamment chez Maxim’s, au cours de laquelle il perd beaucoup d’argent au jeu, prend de la cocaïne dans l’espoir de stimuler ses facultés créatrices et trompe son épouse avec des hommes et des femmes. En septembre 1909, après une violente dispute avec Marie-Anne qui a pris un amant, il quitte le domicile conjugal.

À la suite de cette séparation, Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans ses comédies de mœurs en un acte, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu’il tourne en ridicule : On purge bébé (1910), Mais n’te promène donc pas toute nue !(1911). Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin avec Sarah Bernhardt, le 10 avril 1919, au mariage d’Yvonne Printemps et Sacha Guitry, un ami qui le visitera quand il sera interné pour des troubles psychiques dus à la syphilis dans la clinique du docteur Fouquart à Rueil-Malmaison. Après un séjour de deux ans dans cette maison de santé, il meurt en juin 1921, à l’âge de 58 ans.