Je me souviendrai de presque tout

Première le jeudi 18 septembre 2025

Soirées

Mercredi , jeudi, vendredi & samedi à 21h

Matinées

Dimanche à 15h30

Relâches

les 5 & 11 décembre

Tarifs

63 € / 53 € / 43 € / 33 € / 21 €
10 € pour les moins de 26 ans (réservations au guichet ou par téléphone)

Attention

Les billets ne sont ni repris ni échangés et les représentations commencent à l’heure. Aucun retardataire ne peut être accepté dans la salle, pour ne pas perturber le bon déroulement du spectacle.

À propos

Un père, écrivain raté, et son fils adolescent voient leur routine bouleversée par l’arrivée du grand-père, un acteur célèbre, fantasque et irresponsable, majoritairement absent mais terriblement attachant.
L’objet de cette visite : le grand-père voudrait que son fils l’aide à rédiger ses mémoires.
Commencent alors des retrouvailles à la fois drôles, féroces et poignantes qui leur permettront de revisiter leur passé pas très commun.

Entre dialogues mordants et secrets de famille révélés, plongez dans cette comédie pleine d’esprit, d’amour et d’humour !

Avec Pierre ARDITI, Nicolas BRIANÇON et Miguel VANDER LINDEN

D’ Alexis MACQUART
Mise en scène
Julien BOISSELIER
Décor Jean HAAS
Costumes Jean-Daniel VUILLERMOZ
Lumières Jean-Pascal PRACHT
Musique Pierre TIRMONT
Assistante mise en scène Fanny DUSSART

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Le mot de l’auteur

Écrire pour Pierre Arditi a toujours été mon aspiration cachée, mon rêve inavoué, mon désir inavouable.
Sa voix, ses intonations, ses humeurs scéniques multiples résonnent dans ma tête depuis tellement longtemps que ma “plume” n’a eu de cesse de chercher un moyen de l’intégrer dans mon univers d’auteur et de dialoguiste.
Il me fallait le véhicule idoine pour pouvoir lui proposer un projet à la hauteur de sa stature, et le déclic eut lieu lorsque Nicolas Briançon me demanda, un jour, “tu n’écrirais pas quelque chose pour moi ?”
Et immédiatement la perspective de voir Nicolas jouer le fils de Pierre au théâtre m’est apparue comme une évidence.
Pour moi Pierre et Nicolas, c’est une filiation théâtrale logique et incontestable.
Je me suis mis alors à développer une histoire de père/comédien célèbre, souvent absent et fantasque qui vient rendre visite à son fils écrivain un peu raté, rancunier et aigri. A partir de là, j’avais le terrain de jeu idéal pour faire dialoguer ces deux “monstres” terriblement attachants et humains à travers un règlement de compte drôle, touchant, féroce, cruel et surtout plein d’amour.
Parce qu’on en revient trop souvent à cette même conclusion, c’est l’amour plus ou moins mal exprimé, et notre capacité plus ou moins grande à le recevoir qui engendre régulièrement les conflits familiaux les plus durables et destructeurs.
Par cette pièce, j’ai donc tenté de faire voler en éclat les non-dits et les pudeurs mal placés afin de mettre en lumière nos petitesses, nos mesquineries et nos arrangements avec la “réalité”.
J’ai essayé de mettre en place une joute verbale parfois violente, souvent comique, seul moyen pour nos deux protagonistes d’entrer à nouveau en communication et de panser des plaies encore très vives.
Et pour terminer, je ne voudrais surtout pas finir cette note sans rendre hommage à mon père qui fut, est et restera mon modèle et ma plus grande inspiration.

Alexis MACQUART

Le mot du metteur en scène

Lorsque l’on a la chance de rencontrer un auteur de théâtre vivant, dont l’écriture vous séduit immédiatement par sa justesse, son humour, sa tendresse ou sa cruauté, et lorsque deux comédiens tels que Pierre Arditi et Nicolas Briançon partagent votre enthousiasme, votre désir de faire entendre cette écriture, alors l’évidence devient nécessité.

La pièce d’Alexis Macquart met en lumière trois générations d’hommes — un grand-père, un père et son fils — qui, à travers une situation apparemment simple, se confrontent à une question universelle, intime, troublante : Comment être un bon père mais aussi un bon fils ?

Ce thème traverse les âges, les histoires personnelles, les modèles éducatifs. Il résonne en chacun de nous, que l’on soit parent ou enfant, en devenir ou en révolte. C’est une matière humaine, brûlante, qui demande à être abordée avec délicatesse, pudeur et donc nécessairement beaucoup d’humour.

Dans ce cas précis, ma première responsabilité en tant que metteur en scène est une responsabilité de fidélité au sens. À ce que l’auteur a voulu dire. À ce qu’il a caché aussi. À cette respiration singulière entre les mots, à cette musique intérieure du texte dont les acteurs s’emparent peu à peu. Le théâtre, lorsqu’il est vivant, est un dialogue entre l’intention de celui qui écrit et l’interprétation de ceux qui incarnent. 

Une fois cette compréhension installée, vient le moment de s’en détacher. Non pas pour trahir, mais pour trouver une mise en scène qui permette au texte de respirer autrement, de vibrer dans l’espace scénique sans tomber dans une simple illustration du dialogue.  

Avec Pierre Arditi, Nicolas Briançon et Miguel Vander Linden réunis sur un même plateau, le théâtre devient le lieu d’une transmission sensible, d’un dialogue entre les âges, entre les certitudes d’hier, les blessures d’aujourd’hui et les doutes de demain. Mon rôle, a été de faire entendre ces voix, sans jamais les figer. De créer un espace de jeu où la parole circule, se heurte, se révèle et faire en sorte que chaque spectateur reparte avec, peut-être, une question laissée en suspens :
Et moi, ai-je été – suis-je – un bon père ? Un bon fils ?

Julien BOISSELIER